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Elle
est petite et sombre, au fond du corridor
Personne ne la remarque et personne ne sait plus
Quelle pièce oubliée ou quel obscur trésor
Se cache sous son battant. Seul moi, le reclus
De ce château austère possède la clef.
Et lorsque les étoiles en formations étranges,
Dessinent dans le ciel comme une main de fée
Le symbole de M'Nar, j'entrouvre et je dérange
La porte en bois fumé. Chaque fois je frissonne
Sous le souffle glacial qui émane du gouffre
S'étalant
sous mes pieds. Son infini me donne
Un
vertige terrifiant. Et l'odeur du souffre,
Mêlée
à des parfums obscènes et fascinants,
Remonte
du puit noir, me tournant les esprits
Et
chavirant mon âme. Et le bruit que j'entends
Un
halètement rauque - me rappelle sans merci
Qu'ILS
sont là, attendant l'incantation sacrée
Qui
pourrait, un matin , enfin les ramener.
Philippe
Marlin
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asaveant@infonie.fr
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