Il n'y a rien ici, rien qu'un désert brûlé
Sous un soleil de plomb aux reflets argentés
Il n'y a rien ici. Un vent venu d'ailleurs
Remodèle sans cesse, en un vaste labeur,
Les dunes carbonisées au parfum de la cendre.
Il n'y a rien ici. Que ne devais-je prendre
Le chemin proposé par ce grimoire insane
Découvert au hasard en l'échoppe de Ghâne ?
Ghâne le magicien, Ghâne l'ensorceleur !
Tes livres sentent le soufre, l'envie et la moiteur
Des secrets oubliés, des désirs refoulés
Il n'y a rien ici, et je n'ai plus la clé.
Old Marlinus entre Paris et New York *
Philippe
Marlin |